Société, tu m'auras pas...

Publié le par Micka

Pas de doutes, la société est à l'origine de nos passions, dont découle évidemment des souffrances, de la haine, de la déception.  Il suffit de regarder à quel point deux hommes peuvent se haïr,  pour une simple partie de tennis, pour comprendre que notre nature égoïste et méchante est présente en nous. La gloire, la richesse, le pouvoir éveille en nous, même chez l'être le plus raisonnable, le sentiment de ce qu'il pourrait valoir, de ce qu'il pourrait devenir. Or, cela n'est que le voile de la Maya, déesse de l'illusion individuelle! La gloire, qui est souvent acquise suite à de nombreux sacrifices, ne dure qu'un temps. Tout change sans cesse, et notre destin est aussi hasardeux que le le résultat d'un dé jeté. Renaud chante "société tu m'auras pas", car il exprime ce qu'il estime méprisable en nous. Autrement dit, si l'on s'est fait avoir par la société, c'est que nous avons tenté par vices et par ruse aussi, d'écraser les autres, de les dominer, sans pitié. La pitié, d'ailleurs, est ce qui va le plus souvent annihiler ce désir d'affirmer son égo, de vouloir montrer que c'est nous qui sommes les plus forts, les plus puissants. Toutes nos actions proviennent de l'égo, nous recherchons du plaisir, et c'est humain. Mais pour bien vivre en société, encore faut-il trier ce qu'il y a de foncièrement bons et mauvais dans celui-ci. Tout homme qui montre l'étendue de son individualisme, de sa méchanceté, n'a pas d'amis, car il n'en voit pas l'intérêt. Certes, il est impossible de renoncer à son envie de réussir dans la vie, d'avoir un statut social, car c'est renoncer à soi-même, nonobstant, il convient de se montrer toujours tempérant envers l'autre, et de ne pas profiter de sa faiblesse, à un moment donné, pour l'anéantir afin de se rendre maître du monde: il ne faut jamais tuer un lion blessé...
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